*Cet article est un article invité écrit par Annie Ngo pour l’étudiant malin.
Être étudiant sous-entend faire la fête, profiter de sa jeunesse, mais également travailler comme jamais ! Enfin, pour certains 😉 En effet, de nombreuses compétences sont nécessaires pour réussir ses études supérieures ! Afin de réussir ces travaux en toute tranquillité et sans stress, il est essentiel d’avoir une bonne méthodologie, c’est-à-dire maîtriser certaines techniques. Plus de la moitié des étudiants échouent chaque année et ne remettent pas leur travaux parce qu’ils n’ont pas de méthode. Il vous suffira par la suite de les appliquer et bien entendu, de s’entraîner. Nous vous listons ici les principaux exercices à maîtriser pour réussir vos études avec mention. Vous découvrirez aussi plus loin quelques astuces que 90% des étudiants ignorent.
Quels sont les travaux demandés pour réussir ses études supérieures ?
1 – La fiche de lecture
Vous en faites certainement depuis le collège ! Vous vous doutez que la fiche de lecture demandée diffère quelque peu lorsque vous faites des études supérieures. En effet, elle est plus complète, avec une analyse précise des éléments qui composent l’œuvre étudiée. Néanmoins, les parties principales restent les mêmes, à savoir l’introduction présentant l’auteur et le contexte de l’œuvre, le résumé, les personnages, les thèmes abordés, la critique du lecteur. N’oubliez pas de situer l’œuvre dans son contexte historique et dans le cadre dans lequel il a été rédigé. Souvent, de nombreux étudiants font l’impasse sur la lecture de la préface, à tort, car elle contient de précieuses informations sur l’auteur et le contexte dans lequel il a rédigé son œuvre. S’agit-il d’une suite, d’une série ?
Il s’agit ici de synthétiser, mais également d’analyser l’œuvre. Son objectif est de lister les éléments qui pourraient vous être utiles ultérieurement, sans avoir à relire le livre.
Règle numéro 1 : lire l’œuvre !
Règle numéro 2 : prendre des notes durant la lecture.
Si vous citez des extraits, n’oubliez pas de les situer dans l’ouvrage (numéro de page, chapitre, édition, etc.). Dédiez une partie de votre fiche à vos critiques et vos conclusions : qu’est-ce que vous en avez pensé ? Quelles interrogations cela amène-t-il ? Êtes-vous d’accord avec les propos/les idées de l’auteur ? Justifiez toujours vos réponses.
Vous pouvez découvrir ici mon article : Tout ce qu’on ne vous a pas dit sur la lecture rapide
2 – La présentation PowerPoint, aka l’exposé ou la présentation orale
Peu importe le type d’étude que vous entreprenez, on peut vous demander à tout moment de passer devant vos camarades pour exposer votre projet ou votre sujet d’étude. La présentation PowerPoint, PPT pour les intimes, est un fil conducteur pour votre audience, mais également pour vous. Elle permet de savoir où vous en êtes et illustre/égaye vos propos. Pensez à rester cohérent et à bien organiser vos slides ; pas trop de texte, pas trop d’images, il vous faut trouver le juste milieu. Notez qu’il existe d’autres logiciels que celui de Microsoft, Prezi par exemple est très apprécié pour ses effets de mouvements et de zoom.
Commencez par trouver le sujet de votre exposé, souvent au choix parmi une liste ou par rapport à un thème. Déterminez ensuite la problématique que vous allez résoudre tout au long de votre travail, puis le plan que vous allez suivre. Le PPT vient compléter votre exposé, n’hésitez pas à dédier un slide pour le titre de chacune de vos parties et chaque idée.
Votre exposé suit un fil précis, comme tout travail écrit et oral : d’abord l’introduction qui place le sujet dans un contexte et annonce la problématique et le plan, puis le développement de votre exposé à présenter, et non à lire, c’est-à-dire que vous devez lever les yeux de votre feuille et adopter un ton enjoué, jovial, motivant pour éviter d’endormir votre audience. Faites attention également aux tics de langage : « euh… », « en fait », etc.
Et surtout, entraînez-vous devant un miroir avec votre support. Ou bien filez vous avec votre portable. Il n’est pas si évident de montrer le slide qui correspond à ce que vous dites. Profitez-en pour mesurer votre temps de parole. Voici encore quelques conseils pour réussir votre présentation
3 – La dissertation
La dissertation est certainement l’exercice que vous rencontrerez le plus durant vos études ! La dissertation de littérature, la dissertation d’histoire, et la fameuse dissertation de philosophie qui vous attend au Bac blanc et dans plusieurs filières universitaire, si toutefois vous choisissez ce sujet. Notez qu’une dissertation peut être rédigée dans toutes les matières, aussi bien en économie qu’en droit, etc.
À partir d’un sujet, il vous est demandé d’élaborer un raisonnement. Le sujet peut prendre plusieurs formes ; cela peut être une question, une affirmation, une citation, etc. Souvent, le sujet amène une problématique qu’il vous faut énoncer dans votre introduction, juste avant le plan. L’utilisation d’un brouillon et surtout la citation de références sont quasiment essentielles lors de la rédaction de votre dissertation. En économie et en philosophie par exemple, citez des théories et des ouvrages d’économistes et de philosophes. En droit, citez des arrêts, des articles et la jurisprudence. Pour aller plus loin, je vous ai écrit un article plein de conseils : Comment écrire une dissertation passionnante, sur n’importe quel sujet!
4 – Le commentaire de texte
Vous le rencontrerez durant les épreuves anticipées du Bac et au Bac, mais également durant les études supérieures en littérature, en histoire, en droit, en économie, etc. Le commentaire de texte est souvent choisi par défaut au bac par ceux à qui la dissertation fait peur. Mais il ne faut pas se fier aux apparences, ce n’est pas un exercice plus facile !
Première chose à faire, la lecture du texte à commenter ! Cela va de soi, mais faites plusieurs lectures, prenez votre temps pour bien comprendre l’extrait et relevez certains éléments tels que l’ouvrage ou le texte dont il est issu, la date de publication, l’auteur, etc. en plus du ou des thèmes traités. Certaines informations telles que le contexte de rédaction du texte ou encore l’appartenance de l’auteur a un mouvement par exemple sont un plus pour la rédaction de votre commentaire.
Après la lecture vient la recherche de la problématique qui peut ne pas être explicite. Puis vient l’élaboration de votre plan et enfin, la rédaction.
5 – L’étude de cas
Que ce soit en marketing ou en droit, l’étude de cas permet de tester vos capacités à raisonner en conditions réelles. Il est essentiel ici de bien lire l’énoncé, de comprendre la problématique posée et de montrer par écrit que vous avez compris et que vous savez résoudre le cas pratique.
Dans chaque matière, la résolution du cas pratique doit répondre à une forme spécifique. En droit par exemple, il faut reformuler les faits avec des termes juridiques, identifier la règle de droit et appliquer les solutions aux faits.
En marketing, il vous faut présenter l’entreprise (diagnostic externe et interne, c’est là que nous allons vous citer le SWOT, le Pestel, les forces de Porter, le marketing mix…) ou le produit étudié, annoncer la problématique et votre plan.
6 – Le rapport de stage
Le rapport de stage, cauchemar pour beaucoup d’entre vous, rend compte, entre autres, de l’expérience acquise et des difficultés rencontrées dans l’entreprise. Nombreux sont les étudiants qui peinent à trouver une problématique, la clé est d’y penser dès le début du stage et d’en discuter avec votre maître de stage et votre tuteur. N’oubliez pas également de prendre des notes régulièrement tout au long de votre expérience pour ne rien oublier et pour avoir du contenu avant de débuter la rédaction du rapport. Si vous souhaitez joindre des documents de l’entreprise, n’oubliez pas de leur demander leur accord. Vous devrez leur soumettre une copie de votre rapport en même temps que la remise à votre professeur.
Concernant la forme et le contenu du document, les établissements donnent souvent des instructions à prendre en compte sous peine de perdre des points. La plupart des rapports contiennent une partie dédiée à la présentation de l’entreprise d’accueil, puis une partie décrivant et analysant votre expérience, et enfin, une partie étudiant vos difficultés.
Notez que vous aurez certainement à passer une soutenance ; un oral durant lequel vous présenterez votre stage (entreprise, contexte, problématique, etc.) devant un jury et répondrez à leurs questions. Vous pouvez vous aider d’une présentation PPT.
7 – Le mémoire
Il s’agit certainement du travail le plus laborieux parmi les exercices évoqués ici (nous n’avons pas parlé de la thèse !). De manière générale, le mémoire comprend 3 étapes : la phase de recherche, la rédaction et la soutenance.
Durant la première étape, prenez des notes. Il vous suffira de le relire pour avoir une idée de la trame et d’organiser vos notes pour débuter la rédaction. Veillez à ce que votre problématique et votre plan soient validés par votre tuteur afin d’éviter de perdre du temps. Tout comme pour le rapport de stage, il convient de s’y prendre en avance.
Durant la seconde étape, gardez en tête que votre rapport va être lu, donc il faut rester clair, limiter les fautes de rédaction, faire des transitions, utiliser des notes de bas de page, renvoyer à des index, bref, tout faire pour que le lecteur n’ait pas à chercher les informations lui-même. Veillez à employer une police sobre et à respecter la forme du mémoire. Souvent, les professeurs vous donnent un cahier des charges avec les éléments à préciser : nom de l’école, numéro étudiant, nom du tuteur, etc.
C’est après la soutenance que vous obtiendrez votre note finale, préparez l’oral et prenez du recul par rapport à votre travail. En général, vous aurez 10 minutes pour présenter votre travail et 20 minutes de « discussion » avec le jury durant lesquelles il vous questionnera.
Pour les 5 premiers exercices, un entraînement régulier permettra de vous perfectionner. Concernant les autres, l’investissement et la rigueur restent les deux principaux facteurs de réussite !