Être payé pour étudier, lire, se poser des questions et obtenir un diplôme prestigieux. L’idée parait séduisante surtout en temps de crise économique. Si vous venez d’ouvrir cet article, c’est sans doute que l’idée de faire une thèse de doctorat vous a traversé l’esprit un moment. Peut-être même que vous êtes sur le point de vous y inscrire ou que vous êtes en plein dedans. Mon but dans cet article et de vous aider à prendre la bonne décision peu importe à quel stade vous en êtes.
Car pendant mon doctorat, j’ai pu voir des doctorants épanouis comme des doctorants complètement déprimés. Je vous donnerai mon avis basé sur mon expérience d’ancien chercheur, comme j’aurais voulu qu’on me le donne avant de commencer une thèse.
A titre d’info : À la rentrée 2019 en France, 70 400 étudiants sont inscrits en doctorat (un nombre en baisse continue depuis 2009.)
Voyons d’abord toutes les raisons qui peuvent vous pousser à faire un doctorat :
Les bonnes raisons de faire un doctorat
1) Vous AIMEZ apprendre
De mon expérience, j’ai pu remarquer que les gens qui réussissent leur doctorat sont des geeks de l’apprentissage. Leur domaine de travail est leur passion numéro une ! Quand ils travaillent, ils s’éclatent autant qu’un enfant à Eurodisney. La majorité des chercheurs ont comme caractéristique commune d’avoir conservé leur curiosité d’enfant. Si vous sentez cette motivation intérieure à explorer et à apprendre de nouvelles choses, alors vous aimerez faire de la recherche. Pour faire de la recherche, vous devrez rester constamment à jour, apprendre de nouveaux programmes ou techniques, lire les revues scientifiques, participer à des conférences,… Votre soif d’apprendre sera une alliée importante pour la réussite de votre doctorat.
2) Vous AIMEZ la recherche (scientifique)
C’est sans doute la meilleure raison pour faire un doctorat. Le monde académique vous fait rêver, vous pourriez passer des soirées entières dans un laboratoire ou en bibliothèque pour découvrir ce que personne n’a compris avant vous. Si vous avez déjà ressenti ce sentiment d’excitation pendant vos études, c’est bon signe. Ça veut dire qu’il y a des chances pour que vous puissiez retrouver ce sentiment lorsque vous serez en face d’un projet de recherche. Si vous avez déjà publié un mémoire ou un autre document dans une revue scientifique ou même de vulgarisation, c’est un autre signe encourageant. Vous connaissez déjà un peu le monde de l’édition et le long processus de publication ne vous fait pas peur !
3) Votre doctorat doit vous mener à un objectif précis
Cette question est fondamentale. J’ai vu tellement de collègues faire un doctorat pour de mauvaises raisons que je me sens obligé de vous mettre en garde. L’objectif du doctorat doit être aussi précis que possible. Par exemple, si vous voulez devenir professeur ou être à la tête d’un laboratoire, vous pouvez y aller. Si vous voulez devenir expert dans un domaine précis pour améliorer vos capacités à comprendre et à résoudre les problèmes et acquérir des compétences qui peuvent mener à un meilleur emploi, alors le doctorat peut vous convenir aussi.
4) Vous voulez concrétiser une idée
Beaucoup de doctorats ne débouchent que sur une ou deux publications dans une revue d’expert. C’est bien dommage. Un doctorat offre pourtant une liberté intellectuelle rare pour matérialiser des idées ou des concepts. J’ai eu la chance pendant mon doctorat de pouvoir développer une application et croyez-moi, ça vous donne une sensation de réalisation de soi unique. Peut-être que vous avez déjà des connaissances théoriques importantes dans un domaine, voir une ébauche de prototype dans un domaine technique. Vous pourriez alors profiter de votre thèse pour confronter votre travail avec le point de vue des experts d’une université et bénéficier de leur feedback. Aujourd’hui beaucoup d’adultes avec une expérience de travail, reviennent à l’université pour étudier en profondeur un aspect de leur travail. Tout le monde peut y trouver son compte.
5) Vous avez les ressources pour le faire
Quand je parle de ressources, elles sont autant intellectuelles que matérielles. La poursuite d’un doctorat a un coût. Souvent mal évalué par les candidats. Tout d’abord, vous devrez la plupart du temps justifier un parcours scolaire brillant ou une expérience professionnelle significative pour espérer être engagé. Ensuite, au niveau financier, que vous soyez boursier ou employé, vous gagnerez souvent moins que si vous aviez travailliez dans un autre secteur, vous devez en être conscient. Ensuite, faire un doctorat prend du temps, beaucoup de temps, cela signifie que votre organisation personnelle doit vous permettre de dégager assez de temps même en dehors des heures de travail habituelles pour mener à bien votre projet. Enfin, la motivation. Des soirées, des weekends à revoir sa copie tout en maudissant les éditeurs. Sans le désir ardent de découvrir, de continuer à apprendre, vous aurez du mal à aller au bout.
Les mauvaises raisons de faire un doctorat
1) Pour gagner beaucoup d’argent
Combien des grandes fortunes possèdent un doctorat ? Très peu. Bill Gates et Steeve Jobs n’ont même pas fini leurs études. La vérité c’est qu’il y a très peu d’emplois disponibles à l’université, la crise économique a encore accentué la tendance. Et donc la concurrence est féroce, seuls quelques-uns auront un poste et les critères de sélection ne sont pas toujours clairs. Dans certains domaines comme la physique ou la chimie, il est préférable de se tourner vers le secteur privé si vous voulez mieux gagner votre vie. Si l’argent est une priorité dans votre vie, cherchez plutôt du côté de l’entrepreneuriat.
2) Parce que vous aviez de bonnes notes
Vous aviez de bonnes notes pendant vos études, vous avez peut-être même gagné des prix. Vous vous dites que faire un doctorat doit être à votre portée. Attention, les compétences exigées sont bien plus élevées que pendant un master. Vous devrez démontrer une capacité d’adaptation importante, pouvoir répondre à des échéances rapprochées, gérer une grande dose de stress,… bref des compétences nécessaires sur le marché du travail mais peu travaillées pendant les études. Si vous pensez que le rythme sera le même que pendant vos études et qu’en plus vous serez payé, rangez au placard votre naïveté.
3) Pour le prestige social
Dans l’imaginaire collectif détenir le titre de docteur (PhD en anglais) a toujours représenté l’idée d’une élite sociale et intellectuelle, dont les membres sont supposés détenir des talents exceptionnels. Aujourd’hui pourtant cette image de prestige de la thèse est en déclin. L’éducation est plus accessible et le nombre de titulaires de doctorat a augmenté de façon exponentielle. A côté de cela, les emplois sont devenus précaires, les salaires des professeurs sont moins élevés tandis qu’ils ont des charges de travail toujours plus importantes entre leurs enseignements et leurs activités de recherche. Eh oui, malheureusement, le prestige social ne remplit pas le frigo.
4) Pour faire plaisir à votre entourage
Cette mauvaise raison est souvent liée à la précédente et c’est une des mauvaises raisons les plus fréquentes, que vous en ayez conscience ou pas. Si votre partenaire ou votre famille pensent que vous devriez faire un doctorat parce qu’ils n’ont pas eu la « chance » de le faire eux-mêmes ou parce que l’image dorée d’un docteur ferait bien à côté d’eux, faites attention. Vous risquez d’éprouver des moments difficiles pendant votre thèse et vous finirez par leur reprocher de vous avoir incité à la faire. La thèse doit vous faire plaisir à vous en premier. Si votre entourage vous soutient dans les moments difficiles, tant mieux, c’est un atout supplémentaire.
5) Parce que le chômage vous fait peur
Enfin, il y a ceux qui pensent que le doctorat est la voie royale pour éviter le chômage. J’en ai vu beaucoup reporter l’échéance d’une confrontation avec le marché de l’emploi. Doctorat, séjours à l’étranger, bourse, post-doctorat,… Ils ne font que retarder l’échéance et leur manque de confiance en eux est flagrant pour tous les employeurs potentiels. Beaucoup continuent ainsi pendant des années dans un job qui n’est pas fait pour eux. Par simple peur de passer éventuellement par une période de chômage.
Les bonnes questions à se poser et mes conseils pour réussir sa thèse
Avez-vous pensé de manière réaliste à vos perspectives d’emploi après la thèse ?
Beaucoup de doctorants espèrent trouver une poste à l’université après avoir obtenu le précieux sésame. Mais les postes sont de plus en plus rares et il faut convaincre plusieurs personnes de vous faire confiance sur la durée. De nombreux docteurs doivent se contenter de postes à temps partiels parfois pendant de nombreuses années. Cherchez toujours un plan B. Les universités sont de plus en plus sensibilisées à l’intégration professionnelle de leurs doctorants et organisent des séances d’infos pour présenter les débouchés possibles. Cherchez à participer à ces séances d’infos avant de commencer.
Avez-vous cherché assez d’informations sur les programmes de doctorat ?
Bien que le doctorat soit une formation en tant que telle, sachez que vous serez beaucoup moins accompagné dans vos apprentissages que lors de votre master. N’attendez pas que l’université vous fournisse un plan tout préparé sur les compétences que vous devrez développer. La clé ici, c’est de rencontrer le plus de personnes possibles, professeurs, doctorants qui pourront vous aider à choisir le programme, les cours ou le département de recherche qui vous convient le mieux.
Êtes-vous prêt à supporter la charge de travail d’un doctorant ?
Normalement si vous êtes boursier vous ne devriez pas avoir à vous occuper de tâches d’enseignement mais ça peut arriver. Dans le cas où, vous êtes sous contrat, il y a de fortes chances par contre que vous partagiez votre temps entre la recherche et l’enseignement. C’est une difficulté majeure chez les doctorants. Il faut pouvoir fournir un enseignement de qualité, répondre aux demandes des étudiants tout en avançant sur ses activités de recherche. Renseignez-vous toujours bien sur ce qui vous sera demandé, une fois engagé, c’est toujours difficile de faire marche arrière ! Etablissez un « contrat » avec votre promoteur sur ce que vous attendez de lui et ce qu’il attend de vous.
Comment gérez-vous la pression et le stress ?
Chaque année des doctorants ne répondent pas aux exigences de leurs programmes d’études et doivent abandonner. D’autres choisissent de partir parce qu’ils sont en burnout ou leurs intérêts ont simplement changé en cours de route. Vous devez être prêt à cette éventualité et avoir un plan de secours si tout ne se passe pas comme prévu. Vos expériences précédentes peuvent vous aider à savoir si vous aurez les nerfs assez solides et la motivation pour faire face aux obstacles.
Avez-vous trouvé le département approprié pour votre doctorat?
Vous devez savoir que travailler sur un domaine avec telle ou telle équipe de recherche peut être tout à fait différent. Certains courants sont parfois totalement opposés et une approche peut vous convenir nettement mieux qu’une autre. Renseignez-vous sur les travaux qui sont publiés par le département, lisez-les. Est-ce que ces travaux vous parlent ?
Connaissez-vous assez votre futur directeur de thèse ?
C’est l’une des raisons principales de l’abandon du doctorat mais on en parle relativement peu. En effet, la relation avec son directeur de thèse est bien souvent déterminante dans l’obtention du diplôme. Certains vous laisseront une autonomie pour vous épanouir et vous soutenir si vous en avez besoin. Tandis que d’autres seront plus directifs et attendront des résultats très précis. Vous devrez d’abord connaitre le style qui vous convient le mieux et choisir votre directeur en fonction.
Êtes-vous assez patient pour faire un doctorat?
Pendant le doctorat, tout le monde à l’impression que vous glandez. Parfois même votre directeur de thèse. Pourquoi ? Parce que souvent les résultats ne sont visibles qu’à long terme. Le processus de publication peut durer une année. Les récoltes de données prennent parfois beaucoup plus de temps que prévu. La récompense arrive souvent après plusieurs années quand la thèse est défendue. Si vous avez besoin de petites satisfactions quotidiennes pour entretenir votre motivation, vous devrez compter sur vous. Pensez aussi à votre vie personnelle. Qu’avez-vous envie de réaliser dans les prochaines années ? Acheter une maison, avoir un enfant. Faire un doctorat, c’est aussi sacrifier plusieurs années de jeunesse. Comme je l’ai dit avant, une thèse empiète souvent sur vos temps libres. Sachez considérer de manière réaliste le temps que vous aurez à disposition par rapport à vos projets personnels.
Conclusion
Bien que les raisons, ci-dessus, puissent sembler évidentes (et l’expérience m’a montré qu’il faut se méfier des évidences), il est essentiel que vous soyez honnête avec vous-même avant de faire les démarches pour commencer une thèse.
Je dois vous faire une confidence, quand j’ai commencé mon doctorat, j’avais de bonnes raisons de le faire. Mais aussi de mauvaises. Je pense que c’est le cas de tous les docteurs, ce que vous devez retenir c’est que la balance doit pencher plus fortement vers les bonnes raisons que les mauvaises.
La connaissance de soi est vraiment un facteur important dans la réussite d’un projet de thèse. D’ailleurs, voici une façon ludique de réfléchir à ce que vous voulez vraiment au fond : Ikigai : ce test japonais a changé ma vie (en mieux)
Le doctorat peut changer votre vie pour le meilleur ou le pire et ça dépend entièrement de vous, comment vous allez l’aborder, le mener et le valoriser quand il sera terminé. Si c’était à refaire, je le referais car c’est toujours une expérience enrichissante mais différemment, sur base des conseils que je vous donne.
Si vous avez fait un doctorat, donnez-moi votre avis dans les commentaires, merci 🙂
bonjour
Merci pour cet article très intéressant qui me touche actuellement en grande période de doute .. en fait je suis trés hesitante de poursuivre mes etudes doctorales ou faire une master avec laquelle je devienne bac+6 , le chemin du doctorat était pour moi comme un reve ; non pas sur la base que j’adore la recheche et tout , mais lavantage de enseignement m’ont avaient toujours séduit : beaucoup de temps libre dans l’avenir, l’enseignant gagne bien sa vie et touche une rémunération salariale très bonne , mais lorsque j’ai effectuer mes recherches sur çà j’étais choquée par la réalité qui ne ressemble du tout à çà ! en fait la rémunération est loin d’être bonne par rapport à l effort fournit et Evolution n’est plus vrmt encourageante tout en sachant qu’en même temps toujours il y’a la recherche durant toute ta vie. merci 😉
Bonjour,
Merci pour votre article qui ressasse beaucoup de vérité.
Comme beaucoup ici, j’ai moi aussi le fameux dilème de thèse / pas thèse.
En effet, dans le domaine de la data-science, on peut pas dire que les débouchés manquent après un bac+5… Le hic, c’est que c’est généralement dans les ESN, avec dépendance aux clients.
Pour la petite histoire, j’ai réalisé la majorité de mes stages dans la R&D, y compris mon stage de fin d’étude l’année dernière. A ce moment là, je ne me voyais pas faire une thèse, à part en tombant sur LE sujet.
Depuis, j’ai donc poursuivi une carrière en Bac+5, avec une première expérience, en R&D toujours, qui ne s’est pas prolongée, faute de projet. Et une expérience dans une ESN plus classique, dans l’ingénierie pure cette fois, mais qui me met de sérieux gros doute sur mes ambitions.
La Data-Science en R&D semblerait donc mieux me convenir. Mais serait-ce judicieux de céder maintenant à l’envie de partir sur une thèse (il y a encore un ou deux sujets intéressants, qui nécessiterait de re-re-déménager) ? Ou bien vaudrait-il mieux que je patiente encore un peu le temps de faire mûrir ce projet, en profitant de faire le point sur ce que j’aime faire ou non ? Je n’ai meme pas 25 ans, je me dis que j’ai quand meme un peu de temps.
Et parallèlement à ça, la thèse Cifre ne serait-elle pas une piste à réfléchir ?
J’avoue que toute ces questions, je me les pose, et je peine à trouver des réponses.
Bonjour à tous,
Merci pour cet article très intéressant.
Je souhaite effectuer un doctorat et je suis parfaitement consciente de la somme de travail astronomique que cela implique. Aussi, pourrais-je avoir vos avis sur ma situation ? (J’annonce que c’est très long, j’ai condensé au mieux, je suis désolée)
Je suis une ancienne enseignante de 28 ans. Je suis titulaire d’un Master de Français Langue Etrangère (FLE) qui peut mener à la recherche comme à l’enseignement + d’une Maîtrise de recherche en sociolinguistique.
Je souhaite à terme me reconvertir en Conservatrice du Patrimoine des Bibliothèques. Comme mon fiancé et moi souhaitons déménager (de Toulouse à Nantes) dans 3 ans, j’attendrai pour passer ce concours de Conservatrice du Patrimoine que je souhaite valider en territorial. Cela me laisse donc une fenêtre/opportunité de quelques années pour réaliser ce rêve de doctorat.
Mes bonnes raisons : D’aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours adoré la recherche, apprendre sans cesse, et j’ai très souvent ressenti ce sentiment de bien-être de découverte pendant mes 2 licences simultanées et 2 Maîtrises/Masters. Je rêve également d’approfondir une thématique et de la développer comme personne avant. Ce serait donc un doctorat réalisé par passion.
Ma mauvaise raison : pouvoir atteindre cet objectif de « PhD » me permettrait de me prouver des choses à moi-même. Le prestige auprès d’autrui m’importe peu, mais j’aimerais me sentir fière de moi à travers ce projet. Cela signifie également que je ne fais pas ce doctorat dans un but de devenir chercheuse par la suite. La seule utilité concrète que cela pourrait avoir est que la Fonction Publique propose un concours spécial docteurs (donc avec moins de candidats) pour devenir Conservatrice du Patrimoine des Bibliothèques.
Difficultés :
1) En Sciences Humaines (je souhaite faire un doctorat en sociolinguistique), il y a peu de chances d’être financée, et cela implique un emploi à temps plein à côté (actuellement je fais un petit 9h-17h tranquille).
2) Si j’ai validé mon M2 de FLE (qui mène à l’enseignement ainsi qu’à la recherche) et un M1 de recherche en sociolinguistique anglophone, je n’ai jamais validé mon M2 de recherche anglophone pour cause de maladie. Même si j’ai validé tous les cours de ce M2 recherche avec une excellente moyenne, des soucis de santé à l’époque m’ont empêchée de terminer mon mémoire. Il faudrait donc qu’un Directeur de Recherche accepte de me suivre en comptant ça comme la prolongation du M2 FLE (sujet : sociolinguistique bretonne et celtique – peut entrer dans le contexte du FLE car sujet des représentations régionalistes en France…?!?).
3) Je suis stressée de base (raison d’arrêt de l’enseignement) mais je me suis beaucoup améliorée.
4) Je souhaite rester vivre à Toulouse pour les 3 prochaines années. Cela implique de trouver à Toulouse ou de le faire à distance.
5) Je me marie dans un an (j’organise l’événement de A à Z) et dans les 2 ans, nous comptons fonder une famille (bébé=débordée?).
6) Réalistiquement, et pour tenir la distance, je pourrais travailler 10h par semaine (pas plus) sur ce doctorat pendant que je suis à temps plein.
Avantages :
– J’aurai au moins 1 an de chômage de février 2020 à février qui me permettrait de bien avancer et de faire le doctorat à temps plein.
– Si un financement est possible, uniquement 950 euros par mois me suffiraient pour vivre.
– Par ailleurs, il n’y aurait pas d’enjeux de carrière académique pour moi sur ce projet comme dit plus haut, ce qui m’aiderait à rester zen.
– Même si le doctorat est beaucoup plus difficile que le Master, j’avais d’excellentes notes en Master avec peu de travail (comme je faisais double-diplôme, j’avais moitié moins de temps). J’ai validé mon mémoire de recherche de M1 avec 16/20 en 25 jours de travail incluant : lectures, entretiens, recherches, rédaction, etc.
Je n’aurais jamais envisagé ce projet avec un thème en sciences dures (d’après les témoignages vus sur Internet), mais en sciences humaines, peut-être est-ce réalisable ? Qu’en pensez-vous ?
Je vous remercie chaleureusement !
Bien cordialement,
Gaëlle
Bonjour,
Merci pour cet article, une petite bouée dans le naufrage de doutes dans lequel je suis plongée, avec la question « thèse ou pas thèse »? Et toutes les interrogations que cela peut susciter
Bonjour,
Je suis en dernière année d’école d’ingénieur et je me pose depuis pas longtemps cette question de continuer en thèse ou pas. Je souhaiterais faire une thèse dans le domaine de la robotique. Je pensais que la thèse pouvait servir à acquérir beaucoup plus de connaissances et compétences dans un domaine, et ensuite pouvoir travailler dans une entreprise à un plus haut poste (ce que j’avais lu quelque part), mais tu dis qu’il ne sert qu’à travailler à l’université … du coup je suis un peu perdu.
En faisant une thèse on ne va pas nécessairement travailler dans une université ? Des entreprises sont aussi à la recherche de doctorants ?
Bonjour Lucas, ça dépend évidemment des domaines mais en général beaucoup d’entreprises ne valorisent pas le doctorat. Je connais un académique en robotique (Université d’Oslo) mais faut aimer la recherche et et le monde universitaire. Si ta motivation est de développer des compétences pourquoi pas mais tu pourrais aussi bien le faire en entreprise. Evalue bien ce que la thèse pourrait t’apporter (sans prendre en compte un éventuel meilleur salaire ou le prestige du titre).