Que vous essayiez de maigrir, d’être plus performant dans votre travail, plus musclé ou encore que vous souhaitiez apprendre quelque chose de nouveau alors il vous faudra entretenir votre motivation jusqu’à l’atteinte de cet objectif. Quand on parle de motivation, plein de choses nous viennent en tête. La première question à se poser est peut-être : où est-ce qu’on souhaite aller ou encore qui est-ce qu’on veut devenir ?
Énormément de choses ont été écrites sur la motivation, le but de cette partie sera de vous expliquer le mécanisme de la motivation et de fournir des techniques qui ont fait leurs preuves pour développer et conserver votre motivation.
Comment fonctionne la motivation ?
La science étudie le changement du comportement depuis des décennies et il y a des stratégies validées pour développer votre détermination dans l’atteinte d’un objectif. La motivation est comparable à un muscle. Plus vous allez l’entraîner plus elle sera facile à obtenir. Vous allez comprendre que la motivation fait partie d’un tout et à aussi beaucoup à voir avec votre style de vie et votre environnement. Pour être motivé à faire quelque chose, vous aurez d’abord besoin de vous mettre dans les bonnes conditions.
Les composantes importantes de la motivation:
- L’autonomie
Les objectifs que vous vous fixez vous-mêmes ont plus de chances d’être atteints que ceux que l’on vous fixe.
- Le sentiment de maîtrise
Plus vous sentez que vous faites des progrès dans l’activité plus vous allez être motivé. Donc méfiez-vous de votre impression de stagner. C’est tout à fait normal. C’est une étape de l’apprentissage.
- L’objectif
Déterminez toujours avec précision votre objectif et surtout le sens que ça à pour vous. On n’arrive généralement pas à se motiver pour des activités dans lesquelles on ne voit pas de sens.
Que faire quand une tâche est ennuyeuse ?
On peut toujours essayer de rendre le travail plus agréable en le modifiant ou en variant les activités. Le concevoir différemment, par exemple comme l’occasion d’acquérir une maîtrise plus grande de notre travail, de le faire avec plus d’efficacité ou de rapidité. Et si ce n’est pas possible ? Si malgré tout le travail reste ennuyeux, vous pouvez utilisez la carotte, autrement dit, vous pouvez vous donner une récompense quand le travail sera fini (finir 15min plus tôt, vous distraire, aller discuter avec un ami,… bref vous aurez certainement plus d’imagination pour vous récompenser que moi 😉 )
Deux astuces qui aident à se botter les fesses :
1. Se trouver un modèle référent
Que vous cherchiez de la motivation pour aller à la salle de sport, pour finir un exposé ou apprendre une nouvelle langue, vous trouver un modèle référent est toujours une très bonne idée. En effet, c’est votre allié anti-procrastination, il peut être une personne que vous connaissez personnellement et que vous admirez : un ami, un parent ou un personnage fictif, l’important est que ce soit votre modèle pour une activité que vous souhaitez réaliser.
Mais comment ça fonctionne ? Encore une fois ici, il est beaucoup question de psychologie, disons même pour être précis : de réflexe pavlovien. On vous a certainement déjà parlé de l’expérience de Pavlov, qui avait conditionné à chien à saliver par la simple sonnerie d’une clochette. En effet, le chien était habitué à recevoir sa nourriture juste après la sonnerie d’une clochette. Le chercheur remarque que le chien commence à saliver avant de recevoir sa nourriture car il sait qu’il va manger bientôt. L’expérience de Pavlov nous démontre tout le pouvoir du conditionnement.
Mais quel est le rapport avec le modèle référent ? Le rapport, c’est que votre modèle va vous conditionner à adopter un comportement bénéfique ; prenons l’exemple de la salle de sport : vous avez envie de perdre quelques kilos mais certains jours, c’est dur de vous mettre en route pour aller suer à grosses gouttes dans la salle et plus vous y pensez, moins vous avez de courage. C’est à ce moment que votre modèle référent entre en jeu, vous allez simplement vous demander ce que ferait votre sportif préféré dans pareille situation. Est-ce qu’il resterait assis devant la télé en mangeant des chips ou bien est-ce qu’il irait brûler des calories ? Vous voyez où je veux en venir maintenant. Et c’est pareil dans n’importe quel domaine.
Moi, par exemple, mon modèle référent, c’est le personnage de James Bond que je considère comme quelqu’un d’instruit et à l’aise en société. Lorsque que j’ai du mal à trouver de la motivation pour poursuivre mon apprentissage du russe, je me demande si James Bond serait autant charismatique sans sa connaissance des langues. Vous avez compris, la phrase magique à vous poser : « qu’est-ce que ferait mon modèle dans pareille situation ? ». Il s’agit là en fait de la première condition pour que ce truc fonctionne. La deuxième condition est d’arriver à créer une routine, ou un ancrage afin de rentrer plus facilement dans le rôle. Concrètement, vous pouvez créer une routine mentale comme imaginer appuyer sur un énorme détonateur qui vous met dans la peau de votre sportif préféré lorsque vous devez aller à la salle de sport. Il n’y a pas de routine mentale toute faite, le mieux est de trouver la vôtre, celle qui vous permet de vous sentir « gonflé à bloc ».
2. Faire jouer la contrainte sociale
Savez-vous pourquoi il est préférable pour un étudiant d’étudier dans une bibliothèque plutôt que seul dans sa chambre ? Parce que dans une bibliothèque, il y a ce qu’on appelle la pression sociale. C’est-à-dire qu’un certain comportement est attendu, être silencieux, lire, se concentrer, ne pas perturber le travail des autres alors que dans une chambre l’étudiant est livré à de multiples tentations (Facebook, rêvasser, téléphoner à ses amis,…) Bref, cette deuxième astuce va vous montrer comment utiliser cette pression sociale pour être plus motivé et efficace dans vos apprentissages.
Encore une fois, l’avantage de cette astuce est qu’elle est transposable à de nombreux domaines. Prenons cette fois, comme exemple, l’apprentissage des langues. Imaginons que vous souhaitez apprendre l’allemand mais que vous redoutez de vous démotiver. Une première étape sera de parler de votre objectif à plusieurs personnes réceptives, c’est-à-dire qui ont un minimum envie de vous aider ou qui trouve votre objectif intéressant. Autrement dit, vous allez prendre un engagement social vis-à-vis de ces personnes, celui d’apprendre l’allemand, et vous ne voulez certainement pas qu’ils vous prennent pour quelqu’un qui abandonne facilement. Cette première étape est utile mais pas suffisante pour vous permettre de conserver votre motivation à long terme alors vous allez choisir une ou deux personnes à qui vous demanderai de vous faire réviser tous les dimanches et si vous vous débinez vous leur proposez quelque chose…. que vous n’avez vraiment pas envie de faire. Par exemple, aller promener leur chien ou leur donner 100€. Il est important que la contrainte soit vraiment importante mais également réaliste.
J’ai moi-même aussi expérimenté cette astuce pour apprendre le russe. Je devais envoyer tous les jours par mail à un ami les 30 mots que j’avais appris, dans le cas où je ne le faisais pas, je lui devais 30€…, un jour, j’ai juste oublié, je peux vous dire que ça ne m’est plus arrivé depuis 🙂
C’est une astuce assez simple à mettre en place mais redoutablement efficace. Il faut juste trouver des personnes un minimum concernée par votre projet …et par ce qu’elles pourraient y gagner 😉